Cela fait bien deux ans je pense que je fais de temps en temps mon lait végétal maison. « De temps en temps » car bien que ce soit relativement facile et rapide à réaliser, il est tout de même bien pratique d’avoir les briques de laits végétaux tout prêt à l’emploi dans mes placards.
C’est le cas de tout un tas de choses, chez vous également j’en suis certaine, les biscuits par exemple. J’aimerais vous dire que ma fille ne prend au goûter que les biscuits que j’ai réalisé moi-même, mais la réalité est bien souvent toute autre (un mythe s’effondre peut-être… Mais je suis humaine vous savez ! haha)
Bref…
A la maison nous n’achetons plus de lait de vache.
Il n’est pas question d’allergie ou d’intolérance, mais de santé, d’écologie et d’éthique. Prenez quelques minutes pour vous renseigner sur les conditions dans lesquelles sont recueillis les litres de lait que l’on trouve comme par magie dans nos rayons de supermarché, et surtout ce qu’ils contiennent…
Le lait de vache est fait pour les veaux, et jusqu’à preuve du contraire, nous ne sommes pas des veaux.
Notre courbe de croissance est loin d’être similaire et le lait de la vache est fait pour correspondre à la croissance de son petit, le veau. Ce seul argument devrait faire prendre conscience de l’incohérence de la consommation de lait de vache.
Seul le lait animal à légalement droit au terme « lait », ce dont nous parlons ici sont des « boissons végétales ».
De plus le lait, malgré ce que les publicitaires s’efforcent de nous faire croire (avec succès malheureusement) est loin d’être bon pour les os, ce serait même plutôt le contraire, puisque plusieurs études prouvent qu’il les fragilisent et aurait pour conséquence l’ostéoporose. Et si vous avez peur de manquer de calcium, sachez que le calcium contenu dans les légumes verts feuillus par exemple (ou encore les amandes ou les graines de chia ! et pleeeeein d’autres aliments encore) est de loin de meilleur qualité que celui présent dans le lait de vache, et bien mieux assimilé par notre organisme.
Mais, en dépit des apparences, je n’ai pas l’intention de lancer le débat, cet article n’est pas écrit dans cette intention, je voulais juste que vous sachiez que les produits laitiers sont loin d’être « nos amis pour la vie », je vous invite à lire l’article d’Ophélie si vous souhaitez en savoir plus : No milk today de Antigone XXI
Outre l’aspect santé, l’avantage que je vois aux laits végétaux c’est surtout la grande palette de saveurs qu’ils nous offrent !
Le lait de riz, d’amande, de noisette, d’avoine, d’épeautre… ont chacun leur goût, leur consistance, leur utilité, leurs richesses nutritionnels ! Et j’adore jouer avec tout cela.
Je teste, je mélange, j’assaisonne, c’est un régal que le lait de vache ne m’offre pas, argument qui devrait également vous convaincre ! (je vous connais, bande de gourmands ;) )
Je n’ai pas encore tout testé, évidemment, mais j’en ai testé quelques uns que j’ai envie aujourd’hui de partager avec vous.
J’ai vu un tas de recettes qui préconisent de faire bouillir les noix, flocons de céréales et autres oléagineux dans l’eau avant de les mixer puis les filtrer. Je ne le fais pas, j’ai essayé une fois pour du lait d’amande, je ne le trouve pas meilleur, le temps de préparation est rallongé pour rien (à mes yeux). Peut-être y a t-il un avantage pour la conservation… ? Mais en ce qui me concerne je fais peu de quantité à la fois (75 cl), c’est suffisamment rapide à réaliser pour se permettre de le faire qu’en cas de « besoin ».
La méthode
Pour ~ 75 cl de lait végétal :
- 100 g de graines / noix / oléagineux, nature, non grillées, non salées
- de l’eau pour le trempage
- 75 cl d’eau (si possible minérale, de votre choix)
Commencez par faire tremper au préalable vos noix / oléagineux / graines dans un grand bain d’eau toute une nuit (10 à 12 heures), ce qui les rendra plus digeste (le processus de germination étant amorcé par ce temps de trempage).
Puis, une fois gorgées d’eau, vous les égouttez (jetez l’eau de trempage, ou arrosez vos plantes avec), puis versez-les dans le bol de votre blender. Ajoutez l’eau (minérale) et mixez bien jusqu’à obtenir un liquide lacté.
Filtrez en plusieurs fois, à l’aide d’une étamine ou filtre à lait végétal (j’utilise des compresses tissées), placée dans un chinois ou une passoire. Vous allez ainsi récupérer un résidu appelé okara, il s’agit de la pulpe résiduelle de vos graines mixées. Riche en fibres et protéines, ne le jetez pas, cuisinez-le ! (voir plus bas)
Versez dans une bouteille préalablement ébouillantée et égouttée sur un linge propre (comme pour les pots à confiture).
☆ L’étape du trempage est inutile pour les flocons de céréales (d’avoine notamment), versez-les dans votre blender avec l’eau et mixez directement.
☆ Vous pouvez diminuer la quantité d’eau pour obtenir un lait végétal plus épais, c’est ce que je fais car je les préfère limite crémeux, par goût, mais aussi pour une utilisation en pâtisserie par exemple (à l’inverse vous pouvez bien évidemment augmenter la quantité d’eau pour un résultat plus fluide. Je parle de l’eau, mais il est évident que vous pouvez à l’inverse garder la quantité d’eau que je vous donne et diminuer la quantité de noix/graines/céréales/oléagineux).
☆ Sucrez votre lait végétal à votre convenance. Du sucre de canne blond ou complet, du sirop d’agave, du sirop d’érable, du miel, une datte moelleuse… Et ajoutez quelques grains de fleur de sel, qui va agir en exhausteur de goût (comme dans un chocolat chaud par exemple), j’adore ça !
Conservation
Le lait végétal maison se conserve 3 jours au frais, dans une bouteille en verre fermée.
Secouez bien la bouteille avant utilisation, une couche de « crème » se forme à la surface, ainsi qu’un dépôt au fond de la bouteille, lorsqu’il est au repos.
Mille et une recettes de lait végétaux
Les recettes de laits végétaux sont multiples et sans limite !
Vous avez les « classiques » comme le lait d’amande, d’avoine (le lait à base de flocons d’avoine maison est beaucoup plus épais, voire « gluant » si peu d’eau), de noisettes, de noix de cajou… Vous pouvez également faire des mélanges : amande + noisettes, noisettes + noix de cajou, etc…
Ajoutez des fruits secs, des grains de vanille, de la cannelle, des arômes naturels,… Ajoutez des fruits, comme de la banane pour en faire une délicieuse boisson gourmande, parfaite pour le petit-déjeuner !
Rien ne se perd : comment utiliser l’okara
A la base l’okara est un terme utilisé pour désigner la pulpe des graines de soja restantes dans la fabrication du lait de soja.
L’okara est riche en fibres et en protéines, il contient ce que la graines mixées contenait (c’est très logique), ses minéraux notamment.
Il se conserve deux jours au frais, mais au plus vite vous le cuisinez, au mieux c’est.
Vous pouvez l’utiliser en cuisine, en l’ajoutant à votre pâte à pain, à gâteau ou encore à cookies.
Je ne l’ai encore jamais utilisé en version salé. J’ai lu que l’on pouvait sécher (voire griller) l’okara à la poêle et le saupoudrer sur des salades ou des soupes… L’idée me plait beaucoup, je testerai la prochaine fois !
Recettes chez les copines pour utiliser l’okara de vos laits végétaux
L’okara, définition, composition, utilisation chez Antigone XXI, excellent article comme toujours.
Granola de sarrasin okara & graines de tournesol chez Bowl and spoon
Biscuits à l’okara amandes et noisettes chez Au vert avec Lili
Crème mousseline Amande ~ Potimarron chez Saveurs Végétales
Tartinade de carottes à l’okara d’amande chez Anna et Olivia
Pizza Fraîche aux Légumes Crus et Fromage d’Okara chez Pigut
La machines à laits végétaux
Comme pour presque tout en cuisine il existe des machines, électriques ou manuelles, qui vous permettent de réaliser vos laits végétaux maison.
Je n’en ai testé aucune, je m’en passe relativement bien pour le moment. J’utilise mon MAGIC BULLET ! Les « puristes » diront qu’il tourne trop vite et que l’on n’obtient donc pas un résultat dit « cru » (comme on peut l’avoir avec le fameux vitamix par exemple) mais personnellement ce n’est pas ce que je cherche absolument et j’estime (toujours de manière très personnelle ;-)) que mon lait végétal fait avec mon magic bullet vaut toujours mieux en terme de nutriment que le lait végétal équivalent que j’aurais pu acheter en brique…
Mais peut-être que je me passe bien des ces machines « faites exprès » parce que je n’en ai jamais utilisé ?
La machine qui revient le plus souvent lorsque l’on parle de faire son lait végétal maison est la Soyabella, qui comme son nom l’indique vous permet en premier lieu de faire du lait de soja, mais elle fait aussi des soupes et des bouillons.
Il existe tout plein d’autre machines à laits végétaux maison, ce serait intéressant que vous partagiez votre expérience si vous possédez l’une d’elles.
Est-ce que les machines à boissons végétales sont indispensables ?